Voyager en avion ou s’installer devant une série Netflix en mode marathon ? Derrière ces plaisirs modernes se cachent deux pratiques que l’on pense inoffensives, mais dont l’impact écologique reste discret, voire ignoré. Tandis que les vols chez Air France, Emirates ou Ryanair remplissent les cieux, la consommation frénétique sur Netflix ou Amazon Prime Video explose sur les écrans du monde entier. Entre ciel et canapé, quel choix pèse réellement sur la planète ? Voici une plongée dans le duel des nouveaux pollueurs silencieux.
Pollution numérique : l’ombre derrière le binge-watching sur Netflix
Regarder plusieurs épisodes d’une série d’une traite, appelé binge-watching, est devenu un réflexe, surtout durant les longs trajets ou les soirées pluvieuses. Les plateformes comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Video offrent des heures de divertissement à portée de clic.
Chaque session de streaming sollicite des serveurs immenses, souvent situés à des milliers de kilomètres. Par exemple, dix heures de visionnage continu correspond à la consommation énergétique d’un ordinateur portable en veille pendant un mois. S’ajoute à cela la pollution liée aux outils utilisés : smartphone, tablette ou Smart TV, tous nécessitant une fabrication énergivore.
En 2025, la généralisation du streaming hors-ligne (téléchargements pour visionner dans l’avion) multiplie encore les échanges de données et sollicite l’infrastructure numérique mondiale. Cette consommation, invisible à l’œil nu, s’ajoute à l’empreinte déjà importante laissée par l’électronique domestique.
Les plateformes et l’illusion du moindre mal
Nombreux sont ceux qui imaginent que regarder une série en streaming chez soi pollue moins qu’un vol Boeing entre Paris et New York sur Delta Airlines ou Qatar Airways. Pourtant, la pollution numérique croît à vitesse grand V. En exemple, la saison complète de “House of the Dragon“ téléchargée avant un vol génère déjà une dépense énergétique équivalente à plusieurs jours d’éclairage domestique.
Les acteurs comme Netflix ou Amazon Prime Video s’efforcent de passer à l’énergie verte, mais la croissance des usages rend ce virage souvent marginal face à la demande.
Prendre l’avion : un plaisir voyageur qui pèse lourd sur l’environnement
Monter à bord d’un Boeing d’EasyJet, Ryanair ou Air France, c’est bien plus qu’une promesse d’aventure. C’est aussi l’un des actes quotidiens les plus lourds en émissions globales. Un vol Paris-New York émet plus d’une tonne de CO2 par passager, soit l’équivalent de plusieurs mois de chauffage électrique pour un appartement moyen.
Certaines compagnies, de Delta Airlines à Emirates en passant par Qatar Airways, expérimentent le carburant durable ou compensent une partie de leurs émissions. Mais en 2025, la flotte mondiale est encore majoritairement alimentée par le kérosène traditionnel.
Les longues heures d’ennui en vol, traditionnellement comblées par la lecture ou les jeux, voient désormais s’imposer le binge-watching, souvent via des épisodes téléchargés avant de passer le smartphone en mode avion, comme le proposent Netflix ou Disney+.
Le match des pollueurs silencieux : avion versus séries en streaming
Prenons l’exemple de Léa, une voyageuse lambda. Elle décolle avec Air France pour un Paris-Athènes et profite de ses cinq heures de vol pour rattraper la série “Le Jeu de la dame” sur Netflix, téléchargée la veille. Son trajet cumule la pollution du vol et celle du streaming : chaque geste du quotidien a désormais un impact global.
Le transport aérien reste aujourd’hui le “grand gagnant” en matière de pollution unitaire, mais l’explosion du streaming en 2025 fait du numérique un acteur environnemental majeur. Face à ce double défi, la question n’est plus de choisir entre la pollution d’un avion ou celle d’un marathon de séries, mais de repenser nos usages pour limiter l’addition finale.
Réinventer son loisir : des gestes pour des voyages et loisirs plus responsables
Des solutions concrètes existent. Préférer prendre le train plutôt qu’un Boeing Ryanair pour les trajets courts, limiter ses sessions de binge-watching à une sélection réfléchie, privilégier le téléchargement de séries en basse définition ou utiliser les équipements les moins énergivores. Les compagnies aériennes comme Qatar Airways et les géants du streaming travaillent aussi à réduire leur empreinte, mais chaque geste individuel reste atout précieux.
À l’exemple de Tom, qui choisit de visionner une mini-série de 6 épisodes durant un court vol EasyJet plutôt que d’empiler les heures de streaming à la maison, chacun peut moduler son impact, sans se priver de plaisir. En 2025, les petits choix font les grandes différences.
