La culture des jeunes d’aujourd’hui reflète-elle encore des clivages liés au genre ? Dans les années 2000, les pratiques culturelles adolescentes laissaient déjà transparaître cet ancrage : le théâtre semblait attirer davantage les filles, tandis que le rap passionnait surtout les garçons. En 2025, ces tendances questionnent toujours la structuration genrée des goûts et fréquentations culturels. Entre les scènes mixtes et l’émergence d’une mixité culturelle plus prononcée, la question « culture et genre » reste centrale dans la réflexion sur les stéréotypes et la diversité sur scène. D’un côté, des initiatives telles que Théâtre pour Elles militent pour une égalité au spectacle ; de l’autre, le Rap au Féminin prend de l’ampleur, bousculant les codes préétablis.
Comment les pratiques culturelles des adolescents illustrent-elles les clivages de genre en 2025 ?
Observons d’abord le parcours culturel des adolescents à travers une analyse sociologique renouvelée, s’appuyant sur des enquêtes et données issues des jeunes générations. Le collège demeure une période charnière où l’intérêt pour des genres comme le rap et le r’n’b est très marqué, surtout chez les garçons issus des milieux populaires. Ces musiques incarnent alors un territoire identitaire fort, souvent perçu comme masculin, tandis que le théâtre et d’autres formes artistiques, telles que la danse contemporaine ou le slam, accueillent une majorité féminine. Cette division traduit l’influence d’une socialisation différenciée, où les normes de genre façonnent les préférences culturelles. Pourtant, à l’adolescence, les goûts musicaux évoluent régulièrement vers plus de diversité, avec une singularisation progressive des choix.
Pour aller plus loin dans cette dynamique, il est essentiel de comprendre que les jeunes filles ne sont pas exclusivement attirées par les arts dits « féminins » : la scène musicale accueille désormais une poussée importante du Rap au Féminin. Cela provoque un enrichissement des scènes mixtes en renforçant la diversité sur scène et en déconstruisant les stéréotypes liés au genre. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte plus large où la culture tend à se décloisonner, notamment via les nouvelles pratiques numériques qui bouleversent les codes traditionnels.
Impact des nouvelles technologies sur la mixité culturelle et la diversité des goûts
Les plateformes comme TikTok, Instagram et YouTube, devenues les nouveaux temples culturels des jeunes, favorisent un accès plus inclusif à la culture. Nombreuses sont les jeunes filles qui, grâce à ces réseaux, découvrent ou s’essaient à la production musicale rap, développant des voix qui questionnent les normes et promeuvent la Culture Sans Stéréotypes. Cette mutation, visible depuis plusieurs années, révèle une jeunesse engagée dans une quête de reconnaissance et d’expansion des formes d’expression culturelle. Elle remet en cause l’idée que le théâtre serait majoritairement féminin et le rap masculin — une dichotomie qui tend à s’effacer progressivement.
En parallèle, la scène théâtrale s’ouvre également à des expressions hybrides et engagées, intégrant des problématiques liées aux rapports de genre, avec des créations qui mettent en lumière les réalités sociales des filles et garçons aujourd’hui. Ces productions appuient l’idée d’une Égalité au Spectacle, tout en affirmant un art qui se veut à la fois un miroir fidèle et un moteur de changement social. Cette évolution du Genre et Arts donne ainsi la place à une Mixité Culturelle plus affirmée dans l’espace public et scolaire.
Les représentations sociales et scolaires face aux clivages genrés des pratiques culturelles
Au-delà des préférences déclarées, les mécanismes de légitimation culturelle jouent un rôle clé dans la construction des goûts. L’école notamment apparaît comme un acteur absent ou hésitant dans la promotion du rap et du r’n’b. Si le théâtre bénéficie d’une certaine valorisation institutionnelle, notamment via des programmes scolaires qui incitent à découvrir la scène théâtrale, les musiques hip-hop sont souvent reléguées à une position marginale, malgré leur popularité auprès des jeunes. Ce constat soulève des questions autour de la reconnaissance des expressions populaires dans l’éducation artistique et culturelle.
Cette disparité nourrit des clivages sexués qui se traduisent par des parcours culturels différenciés, mais aussi par une Culture Sans Stéréotypes à construire. Les pratiques d’écoute sont souvent plus nuancées que les seules préférences déclarées : les filles ne rejettent pas totalement le rap, elles en écoutent même souvent, bien que l’engagement puisse être moins marqué que chez les garçons. Ces subtilités sont peu prises en compte dans les approches macrosociologiques, mais elles témoignent d’une Diversité sur Scène qui dépasse les simples statistiques et construit une réalité culturelle plus riche et complexe.
Ce constat invite à repenser la démocratisation des arts pour qu’elle valorise davantage les cultures populaires et les expériences culturelles des adolescents, loin des idées reçues et héritées. Pour approfondir ce sujet crucial, il est recommandé de consulter des analyses telles que Faut-il démocratiser l’art ou valoriser les cultures populaires ? ou La culture des jeunes est-elle moins légitime ou simplement différente ?.
Vers une culture plus inclusive : les actions en faveur de la mixité et de l’égalité dans les arts
Des initiatives concrètes se déploient pour encourager la mixité dans les domaines culturels les plus genrés. Théâtre pour Elles, par exemple, promeut la présence féminine sur les planches, alors que des collectifs de jeunes femmes rappeuses diffusent leurs créations partout en France, incarnant le Rap au Féminin. Ces actions contribuent à faire bouger les lignes, combattent les stéréotypes et ouvrent de nouveaux horizons.
L’animation culturelle et les politiques publiques gagnent en efficacité quand elles considèrent les dimensions de genre comme une problématique centrale. Cela permet de valoriser autant les pratiques culturelles des filles que des garçons, et d’ouvrir des espaces de rencontre autour d’une mixité culturelle sincère et constructive. Dans cette perspective, favoriser la diversité sur scène contribue à une société où chacun.e trouve sa place, libre d’être et de s’exprimer.
Enfin, la culture ne peut se penser sans une vigilance envers les stéréotypes, et où la construction d’une scène mixte devient une évidence pour que la Garçons & Filles en Culture vivent leurs passions sans limites ni préjugés.
Pour aller plus loin dans cette réflexion et mieux accompagner les jeunes dans leurs découvertes culturelles, découvrez Et si on apprenait aux jeunes à aimer la culture autrement ? ainsi que Ils deviennent artistes grâce à TikTok et Canva : la culture est-elle en train de muter ?.
