Les réseaux sociaux et les applications mobiles bouleversent aujourd’hui le monde de l’éducation, en particulier la gestion de classe. Sur TikTok, des professeurs filment leur quotidien et partagent leurs difficultés ou astuces avec une jeune audience très engagée. Ces vidéos courtes, pleines d’interactivité en classe, offrent à la génération Z un miroir de ce qui se passe derrière la porte des écoles. Mais ce nouveau lien entre élèves et enseignants n’est pas sans risque : certains profs semblent peiner à garder le contrôle, d’où une vague de témoignages inédits.
Quand les réseaux sociaux deviennent la salle des profs virtuelle
Face à une formation jugée insuffisante, de nombreux enseignants se tournent vers TikTok et Instagram pour trouver des conseils sur la gestion de classe. Par exemple, Emilie, professeure des écoles très suivie, partage régulièrement ses expériences : «On ne nous dit pas comment obtenir le silence ou gérer les élèves difficiles.» Elle possède maintenant plus de 144 000 abonnés sur TikTok, preuve d’un besoin réel d’échanges entre enseignants.
Dans les commentaires, beaucoup d’autres profs avouent leur découragement face à certains élèves incontrôlables. D’autres saluent les astuces diffusées via ces plateformes, qui aident à tenir le cap au quotidien.
Exemple d’astuces partagées et réactions des élèves
Sur TikTok, des vidéos montrent comment instaurer le silence ou rendre un contrôle plus engageant. Un professeur partage : «Je lance un défi avec des applications mobiles, et les élèves écoutent mieux.» Pour la génération Z, habituée à l’interactivité en classe, ces approches suscitent leur intérêt, au moins pour quelques minutes. Mais il arrive que les élèves détournent les consignes ou profitent des distractions pour défier l’autorité.
Les élèves filment parfois leur professeur en cachette, postant ensuite la scène sur TikTok. Certaines vidéos deviennent virales avec des situations où les profs perdent le contrôle. Cette tendance pose la question du respect en classe, mais aussi du cyberharcèlement qui peut en découler.
Défis numériques et nouveaux distracteurs à l’école
Applications mobiles, notifications, vidéos courtes : la vie de classe est sans cesse perturbée par la technologie. Les défis lancés sur TikTok encouragent parfois la provocation (“essayer de faire rire le prof pendant l’évaluation”, “rendre une feuille vide”) et deviennent des distracteurs majeurs. Pour les enseignants, il devient difficile de capter l’attention et d’assurer un bon climat d’apprentissage.
En parallèle, certains utilisent TikTok pour partager des séquences humoristiques ou pédagogiques. Par exemple, une enseignante crée des quiz interactifs pour réviser un contrôle. Les élèves peuvent ainsi réviser tout en s’amusant. Cela montre que les réseaux sociaux ne sont pas seulement un problème : bien utilisés, ils dynamisent l’éducation.
Néanmoins, la frontière est mince entre motivation et perte de contrôle. Les enseignants doivent poser des limites claires et sensibiliser à l’impact du cyberharcèlement. En 2025, la gestion de classe se renouvelle chaque jour avec TikTok mais reste un défi pour toute la communauté éducative.
