En 2025, la question de la place des filles dans les mathématiques reste au cœur des débats éducatifs. Alors que les chiffres révèlent une présence encore insuffisante des jeunes filles dans les filières scientifiques, notamment en mathématiques, le Ministère de l’Éducation nationale déploie un plan ambitieux reposant sur Mathématiques Inclusives et Égalité Mathématique. L’objectif : favoriser une Réconciliation Éducative entre Filles et Chiffres en éradiquant les stéréotypes de genre et en promouvant les sciences pour toutes dès le plus jeune âge. Ce nouvel élan s’appuie sur des actions concrètes comme la formation des enseignants, la création de classes mixtes avec un quota minimum de filles, et la valorisation de modèles féminins dans les STEM pour toutes.
Des classes Maths-Sciences à 50% de filles pour une Éducation Non Sexiste
L’un des axes majeurs du plan ministériel lancé récemment prévoit d’instaurer des classes Maths-Sciences dès la 4ème et 3ème avec un objectif inédit : atteindre 50% de filles. Cette initiative vise à créer un environnement équilibré et à déconstruire les préjugés précoces qui affectent la confiance des filles en mathématiques. Accompagnée d’une pédagogie par projet, cette mesure met en œuvre Maths Sans Frontières, en encourageant l’appétence des élèves, notamment féminines, pour les disciplines scientifiques et techniques.
Sensibilisation des enseignants aux biais de genre
Un volet essentiel de ce plan concerne la formation des enseignants et personnels éducatifs. Plus de 400 000 professeurs seront sensibilisés dès la rentrée à reconnaître et combattre les biais de genre qui influencent construction de l’estime de soi et réussite scolaire des filles en mathématiques. Avant le 15 septembre, une formation de deux heures abordera ces stéréotypes persistants, souvent inconscients, comme les jugements d’”élèves consciencieuses” versus “élèves brillantes” qui impactent durablement les trajectoires scolaires.
Les stéréotypes s’immiscent dès le CP : un frein à la diversité numérique
Le plan Filles et Maths s’attaque à un constat alarmant : le décrochage des filles en mathématiques se manifeste dès le cours préparatoire. Si neurologiquement aucune différence n’existe entre filles et garçons pour les compétences en mathématiques, les processus d’apprentissage et d’orientation sont profondément marqués par des constructions sociales et culturelles. Ainsi, la menace du stéréotype pèse lourdement sur la confiance en soi des filles, menant souvent à un retrait progressif des filières mathématiques.
Des études récentes confirment que, très tôt, les attentes sociétales imposent une division des rôles –émotivité versus rationalité– qui oriente filles et garçons vers des domaines disjoints. Ce conditionnement explique en partie la faible représentation féminine dans les filières STEM et illustre l’urgence d’une Éducation Non Sexiste. Pour renverser cette tendance, une charte de lutte contre ces stéréotypes sera affichée dans tous les établissements scolaires.
Des figures féminines réelles et actuelles pour Sciences pour Elles
Au-delà des mythes, le besoin de présenter des modèles féminins vivants est crucial pour nourrir l’ambition des young filles. Trop souvent enfermées dans les figures historiques célébrées mais éloignées, comme Marie Curie, les adolescentes peinent à se projeter. Plusieurs initiatives encouragent la rencontre régulière avec des professionnelles des sciences et de l’ingénierie, incarnant le mouvement Sciences pour Elles.
Cette approche valorise la diversité des parcours et combat le sentiment d’exclusion souvent vécu par les filles dans des milieux perçus comme masculins. Le déploiement de rencontres systématiques avec des rôles modèles se veut un moteur de vocations et une promesse d’avenir plus équitable dans les filières scientifiques.
Vers une meilleure répartition des enseignements pour une Égalité Mathématique durable
Pour pérenniser la dynamique, le ministère prévoit d’assurer une meilleure représentation féminine parmi les enseignants de mathématiques, notamment en spécialités et classes préparatoires scientifiques. La présence d’enseignantes contribue à créer un climat d’émulation sans biais et renforce la confiance des élèves filles. L’objectif fixé est ambitieux : atteindre au moins 30% de femmes dans les classes préparatoires scientifiques dans les cinq ans.
Ces mesures s’inscrivent dans la volonté de bâtir une Diversité Numérique en phase avec les besoins socio-économiques actuels. Car au moment où l’innovation technologique accélère, il est crucial d’élargir le vivier de talents féminins dans les métiers d’avenir.
