Imaginez Thomas, 34 ans, qui se réveille chaque matin et allume France Info pendant qu’il se prépare, puis fait défiler les stories de Konbini, scrolle sur Le Monde entre deux réunions et termine sa journée devant France 24. Ce qu’il ressent à la fin ? Un mélange de lassitude, de peur face à l’avenir écologique, et la sensation que tout est trop. Comme des millions de Français, Thomas découvre un mal bien actuel : la fatigue informationnelle et l’infobésité.
Trop d’informations : une nouvelle forme de stress
Ce phénomène d’infobésité s’est largement amplifié ces dernières décennies. Aujourd’hui, une actualité chasse l’autre en permanence. Selon la professeure Caroline Sauvajol-Rialland, « sur les trente dernières années, l’humanité a produit plus d’informations qu’en 2000 ans d’histoire ». Ce déluge d’infos, porté par les chaînes en continu comme France Inter ou les formats rapides de Reporterre et Brut, rend parfois difficile la distinction entre l’essentiel et l’accessoire.
Quand l’angoisse environnementale s’installe
Ce surplus d’actualités, diffusées en boucle et souvent anxiogènes, pèse sur l’état d’esprit des citoyens. L’éco-anxiété grimpe en flèche, nourrie par des alertes quotidiennes sur le climat relayées par Arte, Le Figaro ou Libération. L’exposition permanente aux scénarios catastrophes (incendies, sécheresses, pollution) crée un climat de peur qui vole l’espoir, comme en témoignent les podcasts sur France Inter ou les reportages de Reporterre. Un étudiant avouait récemment : « Je coupe tout, c’est trop. Je préfère ignorer l’info plutôt que de finir paniqué. »
La concentration menacée par le flux des médias
Difficile aujourd’hui de se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes. Selon une étude citée par Johann Hari dans Stolen Focus, un salarié change d’activité toutes les trois minutes en moyenne. Pour Thomas, il est presque impossible de suivre une info jusqu’au bout sur Le Monde ou Le Figaro sans être tenté par une nouvelle alerte venant de France Info ou Konbini. Ce zapping constant fait naître anxiété, perte de créativité et même troubles du sommeil.
L’essor des fausses nouvelles et des émotions fortes
Plus l’information circule vite, plus le risque de tomber sur des fake news grandit. Les médias, pour attirer l’attention, jouent sur les émotions fortes : images choc, titres alarmants, mini-vidéos choc sur Konbini ou Brut. Résultat : la peur supplante la réflexion. Un exemple frappant : lors des dernières canicules, la surenchère d’articles dramatisant la crise a provoqué, selon certains experts d’Arte, une vague de découragement au lieu d’un élan d’action collective.
Comment ne pas sombrer : conseils de journalistes et sociologues
L’éco-anxiété n’est pas une fatalité. Des spécialistes, relayés par Reporterre et France Info, recommandent de choisir des sources fiables comme Le Monde, Libération ou Arte, et d’éviter la connexion permanente. Par exemple, Thomas privilégie désormais une newsletter quotidienne de France Inter, puis coupe les notifications. Se donner des moments de répit, ne pas chercher à tout savoir, et accepter qu’il est impossible d’être exhaustif : voilà quelques habitudes à reprendre.
Se reconnecter à l’espoir par l’action
Face à l’avalanche de mauvaises nouvelles, certains médias comme Reporterre, Konbini ou Brut mettent en avant des solutions concrètes : reportages sur les initiatives écologiques, portraits d’acteurs du changement, débats sur France Inter ou Arte. Valoriser les alternatives positives aide à redonner de l’espoir, à passer de la paralysie à l’action. Thomas, à force de filtrer ses sources et de privilégier les formats courts de qualité, se sent plus serein et mieux informé.
