De plus en plus de voyageurs choisissent les vols low-cost pour partir en vacances à moindre coût. Pourtant, cette option économique a un réel prix pour la planète, avec une empreinte carbone en forte hausse.
Le succès des compagnies low-cost et leur impact sur l’environnement
Ryanair, easyJet, Transavia, Vueling, Wizz Air, Volotea, AirAsia, Norwegian, Eurowings et Jet2.com séduisent grâce à leurs billets bon marché. À l’aéroport d’Orly, presque un passager sur deux vole désormais avec une de ces compagnies. Par exemple, Transavia a vu ses émissions de CO2 bondir de 90 % en 2023 par rapport à 2019.
Le cas de Ryanair est aussi frappant : la compagnie a augmenté sa pollution de 48 % en seulement quatre ans. Ces chiffres montrent le poids croissant de ces vols dans la pollution globale de l’aviation.
Pourquoi les billets low-cost favorisent-ils la pollution ?
Les low-cost multiplient les vols à bas prix, rends les voyages en avion accessibles à un vaste public. Par exemple, prendre un aller-retour Paris-Barcelone avec Vueling pour moins de cinquante euros est une réalité courante. Mais ce modèle encourage à voyager plus souvent, même pour de courtes distances.
Plus d’avions dans le ciel signifie plus d’émissions de gaz à effet de serre. C’est un cercle vicieux : les prix bas stimulent la demande, donc le trafic aérien, et donc la pollution.
Comparaison entre les principales compagnies d’Europe et leurs émissions
En 2023, le classement des plus gros pollueurs dans le ciel français est dominé par de grands noms. Par exemple : Air France a émis sept millions de tonnes de CO2, mais easyJet et Transavia progressent rapidement derrière. D’autres compagnies comme Wizz Air ou Jet2.com suivent la même trajectoire, avec des hausses d’émissions chaque année.
Des associations écologistes appellent à la sobriété et réclament des alternatives pour freiner cette tendance. Mais la demande ne cesse d’augmenter : une famille partira à Rome avec Norwegian ou à Lisbonne avec Eurowings sans presque penser à l’impact sur le climat.
Est-il possible de voyager à petit prix sans trop polluer ?
Certaines personnes cherchent maintenant des compromis. Par exemple, Camille, étudiante à Bordeaux, a choisi Volotea pour aller voir sa famille mais compense son voyage en finançant des projets écologiques. D’autres préfèrent limiter leurs trajets en avion ou opter pour des trains, lorsque c’est possible.
Les compagnies low-cost communiquent peu sur ce sujet, même si des efforts technologiques sont évoqués. En attendant, chaque billet à petit prix pèse lourd sur notre atmosphère. La vraie question reste : sommes-nous prêts à changer nos habitudes pour moins polluer ?
