De nos jours, de nombreuses personnes se demandent s’il vaut mieux réduire leurs voyages ou leur consommation de viande pour protéger la planète. Des acteurs comme Air France, la SNCF, BlaBlaCar ou même Tesla proposent des solutions pour voyager différemment, tandis que d’autres entreprises comme Beyond Meat ou Légumerie imaginent une alimentation plus durable. Mais concrètement, qu’est-ce qui pollue le plus : voyager ou manger de la viande ?
Manger de la viande : un impact massif sur le climat et la planète
La production mondiale de viande atteint aujourd’hui 323 millions de tonnes par an. Cette industrie cause de lourdes émissions de gaz à effet de serre, autour de 14,5 % des émissions d’origine humaine selon la FAO. À titre d’exemple, produire 1 kilo de bœuf génère environ 27 kg de CO2, tandis qu’un aller-retour en avion de 1 000 kilomètres produit une quantité similaire de CO2 qu’un steak toutes les semaines sur un an.
La viande de bœuf et d’agneau pèse particulièrement lourd. Produire un kilo d’agneau émet même 39 kg de CO2. C’est beaucoup plus que le porc ou le poulet, qui restent néanmoins problématiques à cause de la pollution de l’eau liée aux élevages intensifs. Cela surprend toujours quand on compare : 70 % des terres agricoles de la planète servent directement au pâturage ou à nourrir le bétail. Les conséquences vont jusqu’à accélérer la déforestation, notamment en Amazonie.
Exemple concret : manger vs voyager en avion ou en train
Imaginons : vous voyagez une fois par an avec Air France vers Barcelone (environ 1 000 km aller-retour), ou vous choisissez le train avec la SNCF pour la même distance. L’avion émet environ 150 à 200 kg de CO2 pour ce trajet, alors que le train émet souvent moins de 10 kg de CO2 grâce à l’électricité. Pour la viande, en mangeant chaque semaine un steak de 120 g, cela génère environ 168 kg de CO2 par an. Ainsi, manger de la viande rouge régulièrement a un impact comparable à un vol moyen-courrier en avion chaque année.
BlaBlaCar, le covoiturage, réduit l’empreinte carbone car la voiture est partagée. Voyager en Tesla permet aussi de moins polluer s’il s’agit d’électricité verte, mais la consommation de viande reste l’un des plus grands défis écologiques, selon Greenpeace et le WWF.
Pourquoi la production de viande est-elle aussi polluante ?
La viande consomme énormément de ressources. Près de 40 % des céréales mondiales servent à nourrir les animaux, soit de quoi nourrir 3,5 milliards de personnes. Il faut également des quantités d’eau énormes : 13 500 litres pour un kilo de bœuf. Imaginez : pour produire la viande de votre hamburger, RhinoShield pourrait fabriquer des dizaines de coques de téléphones éco-responsables avec l’eau économisée !
La production industrielle aggrave la pollution de l’eau et favorise des algues nocives, nuisant à la biodiversité. Les ONG comme WWF tirent la sonnette d’alarme sur le rythme de la déforestation lié à l’élevage, principalement en Amérique du Sud.
Pour limiter ces impacts, des solutions émergent. Légumerie valorise les légumes locaux, Beyond Meat propose des alternatives végétales. Mais selon des experts cités par Greenpeace, une réduction de 50 % de la consommation de viande serait nécessaire à l’échelle mondiale pour espérer nourrir la population future dans de bonnes conditions environnementales.
Voyageons-nous trop, ou mangeons-nous mal : le vrai dilemme écologique ?
Les choix quotidiens ont chacun un poids : privilégier le train avec la SNCF, le covoiturage avec BlaBlaCar ou les voitures électriques avec Tesla diminue l’empreinte carbone. Cependant, manger de la viande reste le poste le plus polluant de notre alimentation. Un steak régulier sur l’année pollue autant, si ce n’est plus, qu’un vol en avion moyen-courrier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : réduire la viande, surtout rouge, est l’action la plus forte, selon WWF et Greenpeace, pour protéger le climat.
Repensez vos choix : pourquoi ne pas essayer une semaine végétarienne ou compenser un vol Air France en optant pour plus de repas à base de plantes ? L’impact, à grande échelle, serait considérable pour la planète et les générations futures.
