La violence conjugale touche une femme sur trois dans le monde. En France, seules 18 % d’entre elles portent plainte. Cela concerne essentiellement la violence physique et la violence sexuelle. Cependant, la violence conjugale ne se résume pas à ces deux formes. À la fin de votre lecture, vous saurez les différentes formes de violence conjugale que subissent plus de 736 millions de femmes dans tous les continents.
La violence verbale
Un agresseur peut utiliser les mots afin de contrôler, déstabiliser, humilier et détruire son partenaire. Des paroles agressives comme les reproches, les critiques, les menaces envers la femme et ses enfants sont également cruelles. Peu importe le ton utilisé, l’auteur de la violence vise à effrayer sa victime. Même un homme qui garde un timbre habituel, mais accable sa compagne avec de l’injure, des menaces et des sarcasmes est torrentiel.
La violence psychologique
Elle s’exprime par des violences insidieuses et permanentes. Elle occasionne souvent des dégâts émotionnels considérables comme la diminution de l’estime de soi et la provocation d’une dépression, voire du suicide. L’agresseur justifie souvent son acte en mettant en exergue l’incompétence et le comportement de sa conjointe.
Cette violence s’apparente aussi par l’humiliation, le rabaissement, la dévalorisation, le contrôle, l’isolation et la domination de l’autre. Faire des propos menaçants, imposer à l’autre son point de vue et ses goûts, diminuer les fréquentations avec sa famille, ses amis et son entourage sont également des formes de violence psychologique. Certains offenseurs rejettent toujours sur l’autre la responsabilité de ses propres actes et attitudes agressives.
La violence envers les objets/animaux
Ayant pour but de faire souffrir la victime, l’agresseur fait exprès de détruire des photos, tuer des animaux de compagnie ou briser des objets ayant une valeur affective pour la victime.
La violence sur les enfants
L’assaillant utilise des violences physiques ou verbales sur un enfant devant sa compagne en le désignant comme source de problème. Ce moyen lui permet d’imposer son pouvoir sur la victime. Du fait de cette relation d’emprise, la mère se trouve dans une position déstabilisatrice. Toutefois, elle s’adapte continuellement au comportement violent du père dans le but de protéger son enfant. Elle peut, par exemple, renier l’idée de partir de peur des représailles sur ses enfants.
La violence physique
La gifle, le coup-de-poing et le coup de pied sont tous des agressions. Frapper avec un objet, saisir par le bras, par le cou ou toute autre partie du corps et chaque contact physique avec le but d’agresser et de faire peur est une violence physique. Quand ces actions mettent en danger l’intégrité physique ou la santé corporelle d’une personne, il s’agit d’une agression. Comme elle peut laisser des traces visibles sur le corps, elle est la plus repérable.
La violence sexuelle
Si une personne attache son partenaire à contre-gré afin d’avoir un rapport sexuel ou la brutalise tout au long de l’acte, c’est une forme de violence conjugale. Voici les autres actes exprimant la violence sexuelle : pénétrer en forçant, violer, insulter, humilier, harceler et forcer à agir selon des fantasmes, refuser des contacts sexuels pour punir ou contrôler et tout geste à connotation sexuelle sans l’accord de l’autre.
La violence économique
Elle se manifeste par l’empêchement de l’autre à avoir son compte bancaire personnel ou par la privation d’argent de poche et d’autres revenus. Très fréquente, cette forme de violence vise à réduire l’autonomie de la victime. La dépendance financière apparaît comme le contrôle des ressources financières et matérielles, l’engagement de crédit ou l’encaissement des chèques personnels du conjoint à son insu. Certains abuseurs vont même jusqu’à interdire les activités professionnelles, à contrarier un retour vers l’emploi après un long arrêt comme le congé parental. Habituellement, l’agresseur les réalise afin d’empêcher sa victime de s’échapper de la relation conjugale.
Les auteurs de violence admettent rarement de qualifier ses actes de violence. Ils se justifient toujours en se servant du stress, de l’alcool, du chômage et d’autres facteurs extérieurs comme motif. Alors, que vous soyez victime ou témoin d’une violence conjugale, alertez la police.