Dans un Etat de droit, l’accès à la justice est un droit fondamental reconnu à tous les nationaux et même aux étrangers. Cela signifie donc que tout justiciable peut introduire un recours juridictionnel afin qu’un juge indépendant et impartial puisse entendre sa cause. Or, il arrive que le jugement rendu en première instance ne satisfait pas une des parties en cause dans l’affaire. Face à cette situation, la personne qui se sent lésée par la décision peut interjeter appel. Cette démarche vise à demander à une juridiction plus élevée de reconsidérer le jugement rendu en première instance. Découvrez ici les procédures à suivre pour mettre en œuvre cette voie de recours en appel d’un jugement civil.
Les conditions de recevabilité d’un recours en appel du jugement de première instance
Pour intenter un procès en appel d’une décision rendue par les juges de première instance, diverses conditions doivent être remplies. Voici quelques points à prendre en compte.
Focus sur les jugements susceptibles d’appel
Dans le cadre d’un procès civil, toutes les parties (demandeur ou défendeur) peuvent contester le jugement rendu par les juges de première instance : Tribunal de première instance, Tribunal de commerce, Conseil de prud’hommes… La démarche consiste à saisir la Cour d’Appel pour que cette juridiction du second degré puisse se prononcer sur l’affaire.
Il faut souligner que certains jugements ne sont pas ouverts à la procédure d’appel. Par exemple, lorsque la somme en jeu dans un litige est inférieure à 4 000 €, la décision rendue par les juges de première instance n’est pas susceptible d’appel. Seul le pourvoi en cassation est admis en tant que voie de recours. Il en va de même pour les jugements rendus en premier et dernier ressort par les Tribunaux de première instance.
Le délai de recours à respecter pour faire appel d’un jugement
L’appel d’une décision rendue en première instance est conditionnée par le respect d’un délai strict. Sachez qu’en matière civile, les parties disposent d’un délai d’un mois à compter de la notification du jugement rendu par le Tribunal ou du prononcé de la décision en audience publique. Lorsque ce délai est dépassé, la requête est irrecevable.
Néanmoins, le délai d’un mois pour introduire un recours en appel ne vaut pas dans tous les domaines comme les ordonnances de référé, les ordonnances de mesures provisoires en matière de divorce, les ordonnances relatives à la mise en état ou les jugements pendant la mise en état, les décisions prises par le juge de l’exécution et les ordonnances de rejet de requête. Il faut aussi souligner que le délai de recours en appel d’un jugement de redressement ou de liquidation judiciaire est de 10 jours seulement.
NB : Le délai d’introduction d’un recours en appel est prorogé d’un mois en raison de la distance, par exemple si une des parties demeure dans les départements d’Outre-Mer alors que la décision est rendue par un Tribunal en Métropole.
La représentation d’un avocat : une obligation pour interjeter appel
La partie qui souhaite faire appel d’un jugement rendu en première instance doit se faire assister par un avocat. Ce dernier prend en main toutes les démarches liées à l’introduction du recours devant la Cour d’appel et le suivi de l’avancement du dossier. Le jour du procès, la partie sera également représentée par l’avocat lors des débats en audience.
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