Pour résoudre les litiges dans notre société actuelle, il existe plusieurs branches dans les métiers de droit, que ce soit civil ou pénal. Greffier ou juge, avocat ou notaire, les postes varient en fonction des compétences et des tâches. Le commissaire-priseur en fait partie, concrètement, il se charge de l’exécution d’une loi ou d’une décision judiciaire. Mais comment faire pour accéder à ce poste ? Afin d’apporter une réponse satisfaisante à cette question, il est important de décrire avant tout ce métier et de donner les responsabilités qui y sont liées. Nous donnerons ensuite le parcours à suivre et les diplômes exigés pour pouvoir pratiquer cette profession.
Le commissaire-priseur : description du poste
Le commissaire-priseur désigne la personne qui dirige les ventes aux enchères publiques. Les biens concernés sont souvent des propriétés ou des meubles appartenant à des particuliers qui souhaitent trouver une juste estimation financière. Ces propriétaires sont pour la plupart sujets à des condamnations judiciaires qui leur imposent le paiement d’une certaine somme, en amende ou en restitution d’un prêt. Toutefois, la décision de vendre peut être volontaire. Par ailleurs, il existe deux types de commissaires-priseurs.
Le commissaire-priseur judiciaire
Cette profession désigne un fonctionnaire public qui travaille avec le tribunal, d’où le terme commissaire-priseur judiciaire. C’est un officier ministériel nommé via un arrêté du garde des Sceaux. Il est en charge des ventes publiques pour l’application d’une loi ou d’une décision de justice. Il intervient dans les procédures collectives comme les liquidations judiciaires, mais aussi dans les saisies-ventes en cas de litige de succession, de tutelles ou même les questions de crédits municipaux.
Le commissaire-priseur habilité aux ventes volontaires
Les ventes aux enchères peuvent être effectuées par des instances indépendantes, si la décision est volontaire. Toutefois, il est impératif de déclarer l’opération auprès d’un conseil de vente ou opérateurs de ventes volontaires (O.V.V.). Ces organisations doivent compter parmi ses membres, une personne qualifiée et diplômée à cet effet, d’où le titre de commissaire-priseur habilité aux ventes volontaires. Dans ce cas, c’est le propriétaire du bien mis aux enchères qui engage l’O.V.V. et qui propose un prix. Néanmoins, une estimation réalisée par l’équipe des opérateurs est indispensable afin d’imposer le prix initial de l’enchère. La somme est souvent au-dessus du prix proposé par le propriétaire.
Le profil d’un commissaire-priseur
Qu’il soit un fonctionnaire de l’état ou bien un prestataire indépendant, le commissaire-priseur doit être titulaire de deux diplômes. D’abord, comme il est question de loi et de décision juridique, il est donc indispensable d’obtenir une certification en droit. Il est aussi crucial d’être en possession d’un autre diplôme en science appliquée, notamment en histoire de l’art. Pour garantir la performance, il est conseillé d’atteindre un niveau de Master 2 dans les deux domaines. De plus, un commissaire-priseur doit aussi disposer d’une excellente culture générale en plus de ses qualités de vendeur. Il lui est imposé de maîtriser certaines sciences telles que la généalogie, l’archéologie et surtout l’expertise de biens.
Le parcours à suivre pour devenir commissaire-priseur
La première étape pour devenir commissaire-priseur est sans aucun doute l’acquisition des diplômes. Ce n’est qu’ensuite que le candidat aspirant au poste pourra passer le concours pour obtenir une certification. Afin d’optimiser les chances de réussir cet examen, il est conseillé de faire un stage d’au moins 2 ans. Dans les universités publiques, ce stage est rémunéré. L’inscription au concours pour devenir commissaire-priseur se fait en ligne, au moins un mois avant le jour d’évaluation. Après le paiement des frais d’inscription, le candidat recevra une convocation qu’il devra présenter avec une pièce d’identité lors des épreuves.
Le concours se passe en deux étapes : écrite et orale. La partie écrite consiste à la rédaction de deux dissertations de quatre heures en droit et en histoire de l’art. Cette première épreuve est réalisée en une journée. Après validation, le candidat devra passer un examen d’admission sur quatre épreuves orales en droit, en histoire de l’art, en économie gestion et enfin un test en langue étrangère. Il est à noter que ce concours est ouvert à tout public qui répond au profil. Si l’aspirant réussit les tests, il devra encore faire deux ans de stage auprès d’un commissaire-priseur reconnu afin d’obtenir une certification pour réaliser des ventes aux enchères volontaires. Par ailleurs, pour pouvoir exercer en tant qu’officier ministériel, il devra encore passer d’autres examens nationaux.