Quels sont les types de harcèlement au travail ?
Quels sont les types de harcèlement au travail ?

Quels sont les types de harcèlement au travail ?

Le harcèlement est un acte effectué de manière répétitive qui peut être verbale, physique ou psychologique ayant pour but d’altérer la santé physique ou mentale de la victime. Cela peut se présenter sous forme de menaces, de propos obscènes, d’attaques verbales, d’ appels ou de messages malveillants. Le harcèlement peut venir d’un ou plusieurs individus à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre, c’est généralement le cas en milieu scolaire. Cependant, le harcèlement est également un fait courant dans le milieu professionnel, il arrive que les victimes ne comprennent pas immédiatement qu’elles subissent des faits de harcèlement au travail. De plus, certains collaborateurs ou supérieurs hiérarchiques ne sont pas toujours conscients des limites à ne pas franchir. Pour en savoir davantage à ce sujet, voici les différentes formes de harcèlement au travail.

Le harcèlement moral ou psychologique, intimidation

Selon le code de travail : « Il y a harcèlement moral lorsqu’un salarié subit des agissements répétés qui ont pour but ou pour effet la dégradation de ses conditions de travail et affectent ses droits et sa dignité, pouvant nuire à sa santé physique et mentale ou compromettre son avenir professionnel ».
Par conséquent, les actes suivants sont considérés comme du harcèlement :
– l’humiliation ou les tâches dévalorisantes ;
– les critiques infondées et les sanctions injustifiées.

L’intimidation est aussi une forme de harcèlement. En effet, la violence n’est pas toujours physique, cela peut être un acte ou des paroles qui visent à blesser, à nuire ou à faire du mal à quelqu’un. En milieu professionnel, cela se caractérise souvent par :

– des critiques constantes dans le but de créer un sentiment d’incompétence ;
– une surcharge exagérée de travail en imposant des échéances impossibles qui mèneront la personne à l’échec ;
– des propos dégradants ou des injures de la part de son supérieur hiérarchique ou de ses collègues de travail.

Bref, on parle d’intimidation lorsque les 3 critères sont réunis :
– l’intention de vouloir blesser ou nuire volontairement ;
– la répétition de l’acte ou des paroles ;
– l’inégalité du rapport de force entre les 2 parties, un supérieur et son subordonné par exemple.

Cependant, l’expression des divergences d’opinions ; la formulation des recommandations ou conseils constructifs sur les comportements liés au travail ; les mesures disciplinaires ou les mesures prises par un employeur dans le but d’améliorer le rendement du travailleur ne sont pas du harcèlement.

Le harcèlement sexuel et le cyber-harcèlement

Outre l’intimation et le harcèlement moral, il peut également y avoir harcèlement sexuel au travail entre 2 salariés de même niveau hiérarchique ou entre un subordonné et son supérieur. Son auteur peut aussi bien être un homme qu’une femme. Concrètement, le harcèlement sexuel est constitué par :
– des actes ou propos à caractère sexuel ;
– une pression ou un chantage exercé dans le but d’obtenir un acte de nature sexuelle.

Cependant, la drague ou une attitude de séduction ne constituent pas en soi un délit de harcèlement sexuel, notamment en l’absence de chantage ou de pressions.

Le cyber-harcèlement est aussi une forme de harcèlement pratiquée sur Internet (réseaux sociaux, courriers électroniques, forums, etc.) de façon répétée à l’encontre d’une personne. Cette forme de harcèlement se présente sous plusieurs formes :
– Menaces, intimidations ou moqueries en ligne ;
– Propagation de rumeurs, publication de vidéo ou de photo dégradantes ;
– Piratage de compte ou usurpation d’identité digitale et bien d’autres.

En raison du caractère particulier du cyber-harcèlement, il présente des conséquences plus graves par rapport aux harcèlements classiques. En effet, les contenus diffusés se répandent de manière incontrôlable. De plus, les victimes se trouvent souvent dans l’incapacité d’agir face à cette diffusion massive et instantanée, ce qui affecte considérablement leur état de santé voire même les inciter à se suicider.

Bref, selon le code pénal, le fait de harceler une personne par des propos et des comportements répétés, ayant pour but ou conséquence d’altérer ses conditions de travail et d’affecter ses droits ainsi que sa dignité, est puni de 2 ans de prison et de 30.000 euros d’amende.

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